Bénéfices d’un froid écoénergétique et de l'Amendement de Kigali
Chiffres à l’appui, un rapport récent du programme pour l'environnement AIE-ONU souligne l’importance croissante du froid dans le monde et la nécessité de fournir à tous un froid efficace et respectueux de l’environnement.
Un rapport récent du programme pour l'environnement AIE-ONU (1) souligne qu' « un monde qui se réchauffe augmentera le besoin d'accès au froid, y compris pour plus d'un milliard de personnes qui font face à de graves difficultés faute d’accès aux services liés au froid tels que la chaîne du froid ».
Il convient de noter que dans ce rapport, le terme anglais « cooling » fait référence au froid artificiel dans son ensemble. À ce sujet, les définitions de l’IIF, acceptées aussi notamment par l’ASHRAE, peuvent être consultées dans le Dictionnaire International du Froid.
Environ 3,6 milliards d'appareils frigorifiques sont en service et ce nombre augmente jusqu'à 10 appareils chaque seconde. Si le froid était mis à disposition de tous ceux qui en ont besoin, et pas seulement à ceux qui ont la capacité d’y accéder, le besoin s’élèverait jusqu'à 14 milliards d'appareils frigorifiques d'ici 2050, indique le rapport.
Les auteurs du rapport estiment que la mise en œuvre de l'Amendement de Kigali au Protocole de Montréal réduira progressivement la production et l'utilisation d'hydrofluorocarbures (HFC) et pourrait éviter jusqu'à 0,4 °C, voire même jusqu’à 0.5 °C comme indiqué dans la préface du rapport, de réchauffement climatique d'ici 2100. Ces estimations assez floues sont supérieures à celles avancées par l'IIF dans une Note d'Information de 2017 (entre 0,1 et 0,3 °C d'augmentation moyenne de la température évitée). (2)
Les auteurs soulignent qu'en combinant les améliorations de l'efficacité énergétique avec l’élimination des HFC, le monde pourrait éviter des émissions cumulées de gaz à effet de serre allant de 210 à 460 gigatonnes d'équivalent CO2 au cours des quatre prochaines décennies, en fonction des taux futurs de décarbonisation. Cela équivaut à peu près à 4 à 8 ans d'émissions mondiales annuelles totales de gaz à effet de serre, sur la base des niveaux de 2018.
Sources:
(1) International Energy Agency, United Nations environment programme. “Cooling Emissions and Policy Synthesis Report: Benefits of cooling efficiency and the Kigali Amendment“. July 2020. https://www.iea.org/reports/cooling-emissions-and-policy-synthesis-report
(2) International Institute of Refrigeration. The impact of the refrigeration sector on climate change. 35th Informatory Note on Refrigeration Technologies. https://iifiir.org/en/fridoc/141135