Editorial de Didier Coulomb
Comme tout organisme vivant, et a fortiori comme tout organisme à vocation scientifique et technique, l'Institut International du Froid doit être présent et pouvoir répondre aux enjeux et défis du court, moyen et long terme. Je voudrais illustrer cela par trois exemples d'actualité : - à court terme, l'Europe est en train de définir de nouvelles règles qui auront un impact certain et immédiat sur toutes les installations frigorifiques, en Europe, mais aussi ailleurs, par effet de « contamination », le monde économique étant ouvert : le projet de Règlement « F-gaz » sur les gaz fluorés à effet de serre est en discussion au Parlement européen et devrait être mis en application d'ici 2 à 3 ans ; divers projets, dans différents pays ou au Parlement européen, visent à raccourcir le délai d'interdiction d'utilisation des HCFC défini par le Protocole de Montréal ; la Commission européenne vient aussi de produire un livre vert sur l'efficacité énergétique, etc. L'IIF suit ou participe aux développements de ces réglementations et je vous invite à y porter aujourd'hui la plus grande attention si vous êtes un acteur ou un partenaire du Froid : ils conditionnent votre avenir. - à moyen terme, l'application des protocoles de Montréal et de Kyoto va de toute façon profondément modifier l'utilisation que nous faisons aujourd'hui des différents fluides frigorigènes. Tout en poursuivant les travaux d'optimisation de l'efficacité énergétique des systèmes utilisant les hydrofluorocarbures, l'IIF s'est engagé depuis longtemps dans l'étude des fluides naturels et est de plus en plus actif et présent sur ce sujet : c'est l'objet du « focus » de cette Newsletter. - à long terme, l'IIF doit s'intéresser à de nouvelles technologies sûres et ayant à la fois un faible impact environnemental et un coût raisonnable. Il doit explorer de nouvelles voies, en utilisant pleinement le potentiel scientifique du réseau de ses membres. C'est ainsi qu'il a soutenu la création d'un groupe de travail sur le froid magnétique, dont la première conférence mondiale a eu lieu à Montreux (Suisse). Le froid magnétique est encore peu utilisé, mais les recherches sur les matériaux ayant beaucoup progressé ces dernières années, de nouvelles techniques devraient pouvoir émerger à coût raisonnable et il est très important d'en organiser dès maintenant les développements. Didier Coulomb Directeur de l'IIF