Editorial de Didier Coulomb
Dans le numéro précédent, j'exposais les conclusions que j'ai tirées des conférences des Nations-Unies sur la couche d'ozone et sur le changement climatique, de l'année 2006. Un élément important est venu corroborer mes affirmations : la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences vient de publier un article montrant que l'impact du Protocole de Montréal sur le changement climatique a été largement supérieur à celui du Protocole de Kyoto, du fait de la disparition progressive des CFC. L'impact du Protocole de Montréal est évalué à l'équivalent de huit gigatonnes de dioxyde de carbone par an sur la période 1990-2010, contre deux seulement pour le Protocole de Kyoto. Nul doute que cela militera encore davantage en faveur d'une limitation plus rapide que prévue des HCFC et qu'une pression s'exercera en ce sens dans tous les pays. L'année 2007 marquera le 20e anniversaire du Protocole de Montréal et le 10e anniversaire du Protocole de Kyoto : la question, voire d'autres questions, concernant fortement le secteur du froid (HFC…) sera très probablement posée lors des conférences des Nations-Unies qui se tiendront à Montréal (Canada) en septembre sur la couche d'ozone, et à Bali (Indonésie) en décembre sur le changement climatique. L'IIF compte y participer activement pour y affirmer à la fois les progrès réalisés grâce aux mesures prises par la profession du froid et à la nécessité de poursuivre ces efforts dans une optique de développement durable : le froid est indispensable à la vie et doit continuer à se développer partout dans le monde, de façon responsable. Dans cette optique, le prochain numéro de la Newsletter sera un numéro spécial consacré à l'environnement et établi en partenariat avec le Programme des Nations-Unies pour l'Environnement. Il pourra être distribué lors des conférences de Montréal et de Bali, et nous étudierons toutes les façons de valoriser au mieux les travaux que nous menons. Le secteur du froid a été et devra rester un modèle de développement durable. Didier Coulomb, Directeur de l'IIF