En route vers la COP28. Comment assurer la durabilité des installations de traitement et de liquéfaction des gaz ?

En route vers la COP28 : l’IIF donne la parole aux experts sur le froid durable

 

Comme l'a déclaré le Programme des Nations Unies pour l'Environnement, le secteur du froid devient une priorité mondiale. Le froid durable sera au cœur de la COP28 et constituera l’une des solutions clés pour lutter contre le changement climatique.L'IIF s'associera à la Cool Coalition du PNUE et à plusieurs autres organisations pour promouvoir le froid durable dans le cadre d’un rapport intitulé "Global Cooling Stocktake report". À l'approche de la COP28, l'IIF présente dans son bulletin d'information mensuel les opinions d'experts sur la durabilité dans divers domaines du froid.

Fort de 40 ans d'expérience, le Dr. Bauer a vu la signification du terme de durabilité évoluer au cours des dernières décennies. En effet, les chlorofluorocarbures (CFC) et les halons ont été les premiers produits chimiques à être réglementés lors de l’adoption en 1987 du Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone.

Le remplacement des CFC, du R22 et des autres HCFC a eu un impact significatif sur la conception des installations de traitement. Le Dr Bauer ajoute qu’aujourd'hui, le potentiel de réchauffement planétaire (PRP) de tout type de fluide relâché dans l'atmosphère constitue un défi majeur, qui doit être intégré dès le départ dans la conception de l’installation."

Pour en savoir plus sur le Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone

Priorités et obstacles à la durabilité

Pour parvenir à la durabilité dans le traitement et la liquéfaction des gaz, le Dr Bauer estime qu'au-delà de l'utilisation de frigorigènes à faible PRP,  une exploitation sans torchage et la réduction des rejets causés par les fuites devraient faire l’objet d’une attention particulière. Selon lui, « ces aspects sont plus prometteurs que l'augmentation de l'efficacité thermodynamique, qui a déjà été poussée aux limites de la viabilité économique.

Le coût semble être le principal obstacle à surmonter, car "les usines de traitement durables sont coûteuses à court terme". Le Dr Bauer suggère que le soutien du gouvernement est nécessaire par le biais d'une taxation stricte des émissions nocives. En outre, une plus grande sensibilisation à la nécessité d'une économie circulaire du CO₂ est nécessaire pour promouvoir l'utilisation du CO₂ parallèlement à la séquestration du CO₂".

Des technologies clés sur la voie de la durabilité

Selon le Dr Bauer, les entraînements mécaniques pour les grands compresseurs frigorigènesfiques utilisant des turbines à gaz de type industriel ont été à la pointe de la technologie pendant des décennies. Les entraînements tout électriques utilisant l'énergie produite par les centrales à cycle combiné ou, mieux encore, l'énergieélectricité renouvelable, réduisent considérablement l'empreinte carbone des grandes usines de GNL. Le froid et la production de chaleur industrielle peuvent être intégrés plus efficacement en utilisant des pompes à chaleur haute température avancées avec un niveau de température utilisable de 400 K.

Qu'en est-il des pays à faibles et moyens revenus ?

Le Dr Bauer suggère que les pays en développement aillent plus loin que les fours solaires en utilisant l'énergie solaire pour la cuisson. Des mini-centrales électriques standardisées et produites en masse, basées sur l'énergie solaire ou éolienne, peuvent contribuer à éliminer l'utilisation massive de charbon ou de bois (charbon de bois) pour la production d'électricité.

Mentions légales. Les opinions présentées dans cet article sont celles de l'expert et ne reflètent pas nécessairement la position officielle de l'IIF.