France : données sur le confinement des installations frigorifiques

L'ADEME a publié récemment une étude dirigée par le Cemafroid et l'IRSTEA sur le confinement des installations frigorifiques.
En septembre 2015, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) a publié une étude dirigée par le Cemafroid et l’IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture) sur le confinement des installations frigorifiques. Cette étude procède à un tour d’horizon bibliographique d’ordre général et dépouille les résultats d’un questionnaire en ligne soumis à quelque 500 propriétaires/installateurs d’appareils dans toute la France.
En France, les HFC représentent 75 % de la banque de frigorigènes, dont 40 % de R134a. Cette banque se répartit de la façon suivante : conditionnement d’air mobile (27 %), industrie (20 %), groupes refroidisseurs d’eau (15 %), conditionnement d’air (14 %), froid commercial (11 %), pompes à chaleur (5 %), froid ménager (5 %) et transport (3 %).
Le débit de fuite fugitive de tous les frigorigènes semble avoisiner les 17 %. Une variation supérieure à 20 % de charges a des répercussions notables sur la consommation énergétique.
Les éléments qui composent les assemblages utilisés dans les systèmes frigorifiques et de conditionnement d’air ne sont pas par définition enclins aux fuites. Ce qui est en cause c’est la façon dont ils sont assemblés. Le couple de serrage est un élément d’information de premier plan fourni par le fabricant, auquel on doit se conformer à l’aide d’une clé dynamométrique.
Les auteurs insistent sur la nécessité de réduire le nombre de raccords soudés ou brasés et interdisent l’utilisation de raccords pour vannes Schrader. En outre, tous les robinets doivent être gainés.
http://goo.gl/TgJC2k

En présentant cette étude lors de l’ICR2015* de l’IIF, E. Devin et al ont indiqué que les données recueillies dans l’étude révèlent que 50 % du nombre total des fuites détectées en l’espace d’une année sont « de moindre importance » avec un débit compris entre 5 et 10 g/an. On notera par ailleurs qu’entre 4 et 8 % des fuites présentent un débit compris entre 500 g et 5 kg/an. Ces « fuites majeures » représentent 70 % des pertes de masse totales. Les auteurs insistent sur le fait que les procédures de détection de fuites devraient faire l’objet d’une normalisation plus soutenue. L’étude examine aussi l’utilité d’augmenter de façon tangible les seuils de détection des détecteurs afin d’optimiser l’efficacité des essais en matière de fuites.
*Présentation consultable dans la base de données Fridoc : http://goo.gl/LSAAat