L’adoption de technologies du froid éco-énergétiques pourrait faire économiser plus de 6 000 milliards $ aux économies en développement
Un récent rapport de la Société financière internationale (IFC) et de la Cool Coalition menée par le PNUE a modélisé comment l’adoption d’un froid durable pourrait réduire la consommation d’électricité dans les économies en développement, où le marché devrait plus que doubler au cours des 25 prochaines années.
Selon les estimations du rapport Chilling Prospects de SEforALL, dans les économies à revenu faible ou intermédiaire (ou économies en développement), environ 1,2 milliard de personnes vivant dans 54 pays sont exposées à un risque élevé en raison d’un manque d’accès au froid [1]. En effet, avec la hausse des températures mondiales, le froid et le conditionnement d’air jouent un rôle essentiel dans le développement économique et social des économies émergentes [2].
L’adoption d’équipements frigorifiques progresse donc de manière spectaculaire. Une nouvelle analyse réalisée par la Société financière internationale (IFC) et la coalition Cool dirigée par le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) indique que dans les économies en développement, le marché du froid durable devrait plus que doubler d’ici 2050, pour une demande annuelle de 300 milliards de dollars environ actuellement [3].
La croissance la plus rapide du secteur du froid est attendue en Afrique, avec un marché multiplié par sept, et en Asie du Sud, où la taille du marché sera quadruplée.
Néanmoins, l’adoption d’équipements frigorifiques éco-énergétiques dans les pays en développement pourrait réduire la facture d’électricité des consommateurs de 6 000 milliards de dollars au total au cours des 25 prochaines années. Par ailleurs, 1 800 milliards de dollars pourraient aussi être économisés en diminuant le volume des nouveaux investissements que nécessite la production supplémentaire d’électricité pour répondre aux pics de consommation. Ainsi, les solutions frigorifiques durables peuvent réduire les émissions liées au froid de près de 50 % tout en abaissant les factures d’électricité, les coûts d’équipement et les investissements dans le secteur de l’énergie à hauteur de 8 000 milliards de dollars d’ici 2050.
Le rapport formule des recommandations détaillées à l’intention des acteurs des secteurs public et privé afin d’encourager les investissements publics et privés dans le froid durable et de lever certains obstacles à son adoption plus large.
Pour plus d’informations, le rapport est disponible ici.
Sources
[1] Chilling Prospects: Tracking Sustainable Cooling for All 2022. https://www.seforall.org/our-work/research-analysis/chilling-prospects-series/chilling-prospects-2022
[2] The Role of Refrigeration in the Global Economy (2019), 38th Note on Refrigeration Technologies. https://iifiir.org/en/fridoc/the-role-of-refrigeration-in-the-global-economy-2019-142028
[3] Mobilizing Investment for the Developing World's Sustainable Cooling Needs. https://www.ifc.org/en/insights-reports/2024/mobilizing-investment-for-the-developing-world-s-sustainable-cooling-needs