Le froid ionocalorique : une nouvelle technologie en cours de développement aux États-Unis

Une technique de refroidissement utilisant le changement de phase de l’état solide à l’état liquide pourrait être une alternative aux systèmes à compression de vapeur, selon des chercheurs de l’Université de Berkeley.  

Fin décembre, un article publié dans la célèbre revue Science a été largement relayé dans la presse scientifique et générale.  

 

Dans leur expérience, les chercheurs de l’Université de Berkeley aux États-Unis ont utilisé du carbonate d’éthylène et un sel composé de sodium et d’iode. Ils ont mis au point un système frigorifique utilisant ce matériau. Le passage d’un faible courant dans le système entraîne un déplacement d’ions, qui change le point de fusion du matériau ; lorsque ce dernier fond, il absorbe la chaleur de l’environnement, et lorsque les ions sont éliminés et que le matériau se solidifie, il restitue de la chaleur. En raison du rôle des ions dans le système, le cycle a été baptisé “cycle ionocalorique” par l’équipe de chercheurs de Berkeley.   

 

Les premières expériences ont montré un changement de température de 25 °C en utilisant moins d'un volt, un écart de température supérieur à celui obtenu par d'autres technologies caloriques. 

 

D’après les chercheurs de Berkeley, cette technique pourrait même induire un bilan carbone négatif. En effet, le carbonate d’éthylène utilisé pour l’expérience peut être produit en utilisant du dioxyde de carbone lors de sa fabrication.  

 
Les travaux de cette équipe vont se poursuivre dans les prochains mois pour déterminer comment cette technique pourrait être améliorée. Il est en effet nécessaire de vérifier si elle permet d’obtenir des puissances de refroidissement élevées et d’évaluer son efficacité.  

 

Le cycle de froid ionocalorique a obtenu un brevet provisoire. 

 

Pour plus d’informations sur les autres technologies de froid calorique, consultez la dernière Note d’Information de l’'IIF sur le froid calorique.

 

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