Un pas décisif fait par la Russie pour la ratification du Protocole de Kyoto

Le 30 septembre 2004, le gouvernement Russe a déclaré qu'il avait approuvé la ratification du Protocole de Kyoto et que le projet de loi allait être soumis à la Douma, chambre basse du parlement Russe pour accord. Ceci est un pas décisif car il permettra l'entrée en vigueur de ce texte dans un délai de 3 mois après la ratification officielle de la Russie. Le protocole, conclu en 1997, vise à réduire d'au moins 5% les émissions de gaz à effet de serre au cours de la période 2008-2012 par rapport à leurs niveaux de 1990. Parmi les 6 gaz à effet de serre, dont le Protocole de Kyoto prévoit une limitation, figurent les HFC (hydrofluorocarbures) largement utilisés dans le secteur du froid. Or, pour entrer en vigueur, le Protocole doit être ratifié par au moins 55 pays de l'Annexe I de la Convention-Cadre des Nations Unies pour les changements climatiques (CCNUCC), c'est à dire les pays développés, représentant en 1990 au moins 55% des émissions de dioxyde de carbone. Ce taux ne peut être atteint sans la signature de la Russie, compte tenu du rejet par les Etats-Unis de ce Protocole. La décision prise par le Gouvernement Russe a été accueillie avec satisfaction par le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan et par de nombreux pays. Kofi Annan a saisi cette occasion pour rappeler à la communauté internationale "le caractère crucial que revêt la question du changement climatique, et se félicite de cette décision qui permettra l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto qui constitue la première mesure essentielle pour faire face au défi planétaire que pose le changement climatique". Cette décision de la Russie intervient à un peu plus de 3 mois de la tenue de la 10e Conférence des Parties à la CCNUCC qui se tiendra à Buenos Aires (Argentine) du 6 au 17 décembre 2004 et à laquelle participera l'IIF.