La recherche s’inspire de la peau des calamars pour développer les couvertures de survie du futur

Les couvertures de survie nouvelle génération pourraient être constituées d’un matériau thermorégulateur inspiré du fonctionnement de la peau des calamars, qui change de couleur.

Dans les années 1960, la NASA a mis au point un alliage extrêmement efficace pour renvoyer les rayonnements infra-rouges et ainsi réguler la température. Il est constitué d’une couche de plastique recouverte d’une fine couche de métal, tel que l’aluminium. Il est désormais utilisé dans divers domaines. On le retrouve notamment dans les couvertures de survie.

Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie s’est récemment inspirée des propriétés de la peau de certains céphalopodes, comme les calamars. La peau de ces derniers est en effet elle aussi composée de plusieurs couches. L’une d’elle contient des cellules pigmentaires chromatophores qui se dilatent ou se contractent en fonction des mouvements musculaires de l’animal. La lumière est ainsi captée et réfléchie, ce qui n’est pas sans rappeler le fonctionnement du matériau thermorégulateur classiquement utilisé dans les couvertures de survie.

L’équipe de scientifiques a donc cherché à mettre au point un matériau thermorégulateur innovant. Il est constitué d’un mince film de cuivre qui réfléchit très efficacement la chaleur infrarouge. Ce film, couplé à une couche de polymère expansible, est recouvert de fissures capillaires. Ainsi, lorsque le matériau est étiré, les particules de cuivre se déforment, ce qui permet à la chaleur de s’échapper à travers le polymère.

Les étapes de fabrication du film sont détaillées en anglais, via ce lien.

Le matériau a été testé sous forme de manchon. La température de l’avant-bras du porteur a été augmentée de 1 °C, une température équivalente à ce que l’on peut obtenir avec une couverture de survie classique. Mais le confort des utilisateurs varie selon l’étirement du matériau. Par exemple, étiré à 50%, le matériau présentait une température de 20.9 °C, une température quasi similaire à celle obtenue avec la laine (20.5 °C).

Le matériau pourrait être utilisé dans un grand nombre d’applications, comme l’isolation des bâtiments, la fabrication de tentes, ou des revêtements pour gérer efficacement la température des composants électroniques.