OEWG 47 : Une session parallèle consacrée à la normalisation internationale des formations et certifications pour le secteur du RACHP

Bangkok, 9 juillet 2025 – Lors de la 47^e réunion du groupe de travail à composition non limitée du Protocole de Montréal (OEWG 47), la session « International Training and Certification Standards for RACHP: Advancing Energy Efficiency and Preventing Refrigerant Emissions » a rassemblé des experts internationaux pour discuter de la situation de la certification dans le secteur du froid, du conditionnement d’air et des pompes à chaleur (RACHP) et sensibiliser à la nécessité d’une formation harmonisée, d’une reconnaissance des professionnels certifiés et d’un suivi adapté.

 

L’importance de techniciens qualifiés pour une manipulation des équipements frigorifiques sûre et respectueuse de l’environnement

 

Alors que la demande de froid continue de progresser, il est essentiel de garantir l’efficacité énergétique et la durabilité environnementale des systèmes RACHP. Si l’innovation technologique y joue un rôle central, les compétences des techniciens chargés de l’installation, de la maintenance et de l’entretien de ces systèmes sont tout aussi déterminantes. Sans formation adéquate, même les systèmes les plus avancés risquent d’avoir une efficacité réduite, ce qui peut entraîner des fuites de frigorigènes, une surconsommation énergétique et une augmentation des risques en matière de sécurité.

 

Cet événement parallèle a montré que des normes internationales de formation harmonisées, associées à de solides programmes de certification, constituent des leviers essentiels pour assurer un développement durable du secteur et contribuer aux objectifs du protocole de Montréal. Les techniciens qualifiés sont les premiers défenseurs de l’efficacité énergétique, de la sécurité et de la conformité environnementale des équipements.

 

Un échange de bonnes pratiques à dimension internationale

 

Animée par Marco Buoni (Centro Studi Galileo, AREA), la session a pris la forme d’un panel composé d’éminents intervenants :

• Marco Duran, Institut international du froid (IIF)
• Stephen Andersen, Institute for Governance & Sustainable Development (IGSD)
• Marco Buoni, Centro Studi Galileo (CSG), ATF et AREA
• Baolong Wang, Association chinoise du froid (CAR)
• Youssef Hammami, Bureau national de l’Ozone de Tunisie (BNO Tunisie)

L’événement a débuté par une réception d’accueil et une allocution de Marco Buoni, prélude à un échange dynamique d’idées et de stratégies.

 

 

Principaux thèmes abordés

 

L’événement a permis d’explorer quatre thèmes centraux :

• Normes internationales et perspectives mondiales concernant la réglementation et la certification : Marco Duran a donné un aperçu des normes internationales de référence en matière de sécurité et d’exigences environnementales pour l’exploitation, la maintenance, la réparation et la récupération des systèmes frigorifiques, ainsi que de leur transposition en programmes nationaux et régionaux de réglementation et de certification.
• Réduction des émissions de GES grâce à la formation : Les intervenants ont expliqué comment des programmes de formation ciblés peuvent contribuer à prévenir les fuites de frigorigènes et à promouvoir les bonnes pratiques en matière d’installation et de maintenance. Stephen Andersen a évoqué les bonnes pratiques relatives à l’installation de climatiseurs individuels et la manière dont celles-ci peuvent se traduire par des modèles de contrats destinés aux utilisateurs afin de garantir le bon fonctionnement des équipements achetés.
• Certification et reconnaissance des compétences : Les discussions ont mis en lumière le rôle joué par les systèmes de certification pour assurer un entretien de qualité, réduire les émissions de GES et favoriser une efficacité énergétique sur l’ensemble du cycle de vie des équipements.
• Efficacité énergétique tout au long du cycle de vie : L’accent a été mis sur la manière dont la formation permet de maintenir une efficacité énergétique durable, depuis l’installation des systèmes jusqu’à leur mise hors service.

 

Modèles nationaux et régionaux : UE, États-Unis, Tunisie et Chine

 

Des études de cas de l’Union européenne, des États-Unis, de la Chine et de la Tunisie ont illustré la mise en œuvre et l’évolution réussies de programmes de certification alignés sur les normes internationales.

 

Marco Buoni a présenté l’expérience européenne en matière de certification, notamment la législation, le suivi des pratiques et l’évolution du programme pour garantir sa conformité avec la réglementation de l’UE relative aux gaz fluorés. Stephen Andersen a présenté le cas des États-Unis avec la certification EPA 608. Youssef Hammami a décrit le programme tunisien, soutenu par l’ONUDI et aligné sur les réglementations européennes, qui a permis de certifier plus de 140 formateurs et d’ouvrir 40 centres de formation professionnelle. Baolong Wang a développé la réglementation mise en place en Chine pour la construction de centres de formation et le renforcement de compétences des professionnels du secteur HVAC. Il a souligné l’importance des certifications, de leur renouvellement, ainsi que les opportunités de trouver de nouveaux moyens de formation permettant de mieux préparer aux conditions réelles d’exercice, tels que les outils de réalité virtuelle.

 

Le projet SophiA (UE) a été mentionné comme exemple d’initiative visant à fournir des solutions de refroidissement durable hors réseau et de l’eau potable propre aux établissements de santé de zones rurales et reculées d’Afrique, ainsi qu’à faciliter le transfert de technologies et de connaissances grâce à la formation de professionnels locaux.

 

 

Conclusion : Appel à une action conjuguée

 

La session s’est conclue par une séance de questions-réponses et une discussion interactive, confirmant un large consensus : la certification des techniciens constitue une pierre angulaire de la transition vers des frigorigènes à faible impact climatique. Les gouvernements, les acteurs de l’industrie et les établissements de formation doivent collaborer pour développer des programmes de certification, harmoniser les normes, garantir la reconnaissance des professionnels certifiés et investir dans l’enseignement professionnel.